L’ ARTHROPATHIE ACROMIO-CLAVICULAIRE EN OSTéOPATHIE :
L’arthropathie acromio-claviculaire est très caractéristique de certains sports nécessitant une musculation importante tels que l’haltérophilie, la boxe, etc. L’arthropathie est, dans ce cas, bilatérale. Elle est également fréquemment rencontrée dans des sports de raquette, tels que le tennis et surtout le tennis de table. Elle se voit encore chez le golfeur et atteint dans ce cas l’épaule gauche chez le joueur droitier.
L’articulation acromio-claviculaire, extrêmement petite, mobile dans les trois plans de l’espace, se trouve, en effet, particulièrement sollicitée car les mouvements du bras sont de grandes amplitudes, effectuées à grande vitesse et répétées un grand nombre de fois. Ceci explique que cette pathologie soit vue surtout chez le golfeur lors de l’entraînement au practice, ou lors de stages intensifs. Lors de l’entraînement au practice, le joueur va envoyer un grand nombre de balles, souvent avec une force considérable. La lésion peut apparaître de façon progressive, après un entraînement intensif, soit de façon plus brutale, après un mouvement violent.
La clinique de l’atteinte acromio-claviculaire :
Les douleurs apparaissent de plus en plus fréquemment en début d’activité sportive pour devenir plus ou moins permanentes, rythmées par l’activité sportive et disparaissant spontanément après quelques jours de repos. Puis, la sédation des douleurs au repos devient moins nette, la gêne douloureuse plus permanente pour entraîner une impotence fonctionnelle considérable. Souvent, il existe une trapèzalgie supérieure irradiant vers l’arrière du moignon de l’épaule et la face externe du bras, plus rarement vers la nuque.
L’examen retrouve une petite tuméfaction de l’articulation acromio-claviculaire qui peut être le témoin d’une hydarthrose réactionnelle. La mobilité passive de l’épaule est normale. L’étude des mouvements actifs montre parfois une douleur en fin d’amplitude. On retrouve cependant une douleur constante lors de trois mouvements bien particuliers:
— en fin d’élévation antérieure avec souvent un arc douloureux entre 80 et 1 20°,
– lors de l’adduction horizontale forcée,
— lors de la rétropulsion et rotation interne forcée.
Les tests Isométriques sont le plus souvent normaux.
La palpation de la face supérieure de l’articulation acromio-claviculaire est toujours douloureuse.
L’articulation sterno-costo-claviculaire peut l’être également, ainsi que la compression bi-manuelle forte de l’angle scapulo-claviculaire.
Le bilan radiologique de l’atteinte acromio-claviculaire en ostéopathie :
Le bilan radiographique simple centré sur l’articulation, aidé parfois par des tomographies, voire un scanner, montre des images d’arthropathie acromioclaviculaire très caractéristiques. Il s’agit en effet de géodes en nombre variable, de 5 à 6, quelquefois entourées d’un fin liseré pouvant s’ouvrir dans l’articulation. Ces géodes, de petite taille, siègent essentiellement sur le versant claviculaire de l’articulation.
L’interligne articulaire est conservé. Il n’y a pas de construction ostéophytique comme lors d’une arthrose.
Pour certains, l’examen scintigraphique au Technetium marqué serait un appoint au dépistage précoce de l’arthropathie, alors même que la radiographie est normale.
Un tel examen permet d’éliminer la cervicalgie d’origine discale, la névralgie cervico-brachiale tronquée, la neuropathie C5-C6, ou un syndrome vasculaire des scalènes.
Diagnostic différentiel :
Les autres pathologies de l’épaule (épaule instable, bursite sous-acromiale) ont un tableau différent.
Quant aux autres pathologies acromio-claviculaires, il s’agit avant tout de l’arthrose acromio-claviculaire qui est souvent bilatérale, prédominant du côté dominant ; l’ostéite condensante, exceptionnelle et l’ostéolyse claviculaire, beaucoup plus hyperalgique.
Le traitement de l’atteinte acromio-claviculaire en ostéopathie :
Le traitement repose avant tout sur le repos. Le repos sportif est impératif. Il doit être observé durant plusieurs mois (2 à 3), ce qui n’est pas toujours facile à obtenir de certains sportifs acharnés. Les anti-inflammatoires par voie générale sont efficaces au tout début. Les adjuvants locaux ont un intérêt discuté: les massages transverses profonds. Enfin, des infiltrations intra-articulaires de corticoïdes sont efficaces à tous les stades de l’affection, mais elles ne diminuent pas toujours la longueur de l’évolution.
Le traitement de l’acromio-claviculaire en ostéopathie consiste a travailler sur l’articulation en elle même afin de retrouver une liberté articulaire totale, de retrouver une harmonie de mouvement sur l’articulation acromio-claviculaire, sur le grill costal dans sa globalité.
Le traitement chirurgical reste d’indication exceptionnelle. Il consiste à réséquer 1 cm de clavicule pour diminuer le conflit d’hyperpression acromio-claviculaire. 11 n’est justifié qu’après un traitement médical prolongé (une saison environ) et qui a fait la preuve de son inefficacité.
La reprise du sport doit, dans tous les cas, doit être prudente et progressive aussi bien en qualité qu’ne quantité. Elle n’est autorisée, en règle générale, qu’après 3 mois de repos. La pratique normale et intensive n’est autorisée à partir du 4ème ou 5ème mois.
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Raphaël Delouche, pour l’articulation acromio clavicuLaire en ostéopathie à Orléans